Hatsune Miku, la star qui n’existait pas

Un jour, par hasard, les douces mélodies de cette étrange chanteuse japonaise me sont parvenues aux oreilles, et un grand bouleversement dans ma culture musicale en résultat ! Aux antipodes de mon hip hop et de mon punk habituel, la voix digitale d’Hatsune Miku a pourtant éveillé mon intérêt. Et c’est ainsi que j’ai découvert le monde étrange et fascinant des vocaloïds

hatsune miku

Hatsune Miku, reine virtuelle aux cheveux bleus

Ce personnage est issu d’un logiciel musicale de synthèse vocale, appelé Vocaloid (vocal+android). Le programme permet à ses utilisateurs de créer leur propre chanson en piochant dans l’immense bibliothèque musicale fournie et en modulant les voix comme bon leur semble. Des créations infinies sont possibles avec ce système mais pour les rendre moins froides, des personnages virtuels ont été inventés pour les humaniser. C’est ainsi que nait Hatsune Miku, le 31 août 2007.

Au Japon, le succès est fulgurant et la chanteuse virtuelle devient une véritable icône Pop. Encore aujourd’hui, on la croise de partout dans le pays ! Des centaines de produits à son effigie son collectionnés par les Otaku (figurines, mangas, jeux vidéo…), on la croise dans tous les concours de Cosplay et elle est connue de tous. Pourtant, malgré tout le background sur sa vie qui fut imaginé, Hatsune Miku n’est pas réelle.

Hatsune Miku cake osaka
On peut même la manger !

C’est donc une manne infinie pour les créateurs, qui ont sous la main une idole immortelle qui ne se plaint pas, qui ne fait pas de caprices, et qui peut être exposée de toute sorte de manière… Une pop-star parfaite ?

Des thèmes variés, sombres et mélancoliques

Que ce soit pour les chansons d’Hatsune Miku, ou pour celles des autres vocaloïds les plus populaires, tels que Kagamine Rin ou Gumi, les thèmes abordés sont extrêmement variés du fait de la liberté qu’ont les auteurs dans l’utilisation du logiciel.

Cependant, et c’est mon infime culture de ce genre musical qui parle ici, il m’a semblé que les thèmes récurrents traitaient de l’amour souvent de façon assez pessimiste, de la mort ou d’autres sujets assez sombres. Les sonorités oscillent entre rythmes rock endiablés et balade au piano. On trouve également une forte dose de mélancolie dans certaines compositions, comme celle-ci :

C’est peut-être ce monde fait de tourments, de doutes et de tortures mentales qui fascinent les auditeurs et les amateurs de Miku et des autres vocaloïds. A force d’écoutes, je percerai peut être le mystère de ce genre musicale si atypique… !

Trop japonais pour le monde ?

Si aujourd’hui, Hatsune Miku donne des concerts en Europe et en Amérique du Nord, avec succès d’ailleurs, on est encore loin de la folie qu’elle suscite au Japon. Il est vrai qu’il y a quelques années, cela aurait semblé improbable à n’importe lequel d’entre nous d’aller assister au concert d’un hologramme représentant une icône virtuelle ! Et pourtant, Hatsune Miku remplit les salles là où elle passe.

hatsune miku concert

Est-ce pour la performance scénique ? (les concerts sont sacrément dynamiques!) Pour entendre cette voix digitales atteindre des aiguës qu’aucun être humain ne pourra jamais atteindre ? Où assiste-on simplement à l’avènement d’un nouveau genre dont le Japon, encore une fois, aura été le précurseur ?

Quoi qu’il en soit, la diva du futur Hatsune Miku, à la jeunesse éternelle, ne devrait pas disparaitre de sitôt.

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